SOCIÉTÉ D'ÉTUDES BENJAMIN FONDANE

Textes de Fondane N° 2

Entre Paris et Bucarest: lettres de Fondane à sa famille

Benjamin Fondane

Il y a quelques années, Alexandra Ionescu, le veuve de Paul Daniel[1], m’a permis de photocopier un fonds de lettres de Fondane et de sa soeur Lina, adressées à leur plus jeune soeur, Rodica, et à leur mère. Les lettres couvrent une longue période: de 1911 (Benjamin avait 13 ans), jusqu’au commencement de la deuxième guerre mondiale.

Dans les Cahiers Benjamin Fondane no 2 (1998), j’ai publié et commenté un choix de lettres de son adolescence et de ses débuts dans le journalisme à Bucarest. C’est aux lettres de la période parisienne que je me suis intéressé cette fois-ci.[2]

J’ai parcouru cette correpondance avec l’intention de voir dans quelle mesure elles peuvent nous aider à reconstruire l’image que son oeuvre nous laisse entrevoir. Dès le début, il faut souligner que plus nous recueillons de témoignages personnels, plus une telle démarche me semble hasardeuse. A partir de ces mêmes documents, on peut proposer des “portraits” très différents de l’homme, tous plausibles dans une certaine mesure. Lors de cette lecture et relecture, le désir de tracer un portrait de l’écrivain suscite bien des interrogations et des hypothèses. Certes, ces lettres nous donnent des indications, des signaux, elles laissent entrevoir, même plus que Fondane ne l’aurait voulu, de grandes souffrances, des frustrations, des moments d’épuisement et de désespoir. Je vais illustrer mon propos par des citations de lettres allant de 1924 à 1940. Pour reprendre la formule de Monique Jutrin, on peut dire qu’entre 1924 et 1930, c’est la période du passage de Fundoianu à Fondane.

Soulignons que l’année 1930 est considérée par Fondane lui-même comme marquant la fin d’une étape - “une des plus tristes époques de ma vie”. Toutefois ce passage commence par un dilemme: en effet les lettres semblent démontrer, que malgré ses dénégations, Fondane désira pendant ces six années prolonger sa carrière littéraire roumaine, tout en menant une lutte exténuante pour se faire un nom dans le monde des lettres françaises.

La famille

L’intensité affective, la tendresse douloureuse qui marque constamment sa relation avec ses deux soeurs et sa mère, est impressionnante. Une tendresse “excessive”, trop soucieuse et affectueuse. L’éloignement, l’exil et les difficultés n’ont fait que renforcer cette cohésion familiale. Dans la relation avec Lina, qu’il n’a jamais quittée, s’est formée une “cellule binaire”, qui se transforme en une sorte de ménage à trois après son mariage avec Geneviève Tissier. L’écrivain Sarina Cassvan, qui a interviewé Fondane en 1930, note ce statut spécial de Lina: “Lina Fundoianu, sa soeur, sa mère, son amie, sa collaboratrice”.[3] C’était une relation de solidarité et d’interdépendance que la mort d’Armand Pascal, le mari de Lina, n’a fait qu’accroître: “...dans le vide qui nous entoure, on est deux à nous tenir la main pour ne pas tomber”, écrit Fondane à sa famille après la mort d’Armand.

La nostalgie, le désir d’être ensemble sont des motifs constants dans ses lettres:

Je désire que cette lettre vous trouve plus heureuses que jamais. Je vous prie de noter que depuis quelque temps j’ai, nous avons, l’espoir qu’on nous prépare des jours meilleurs, et non seulement meilleurs, mais bons, quand nous serons réunis et nous reposerons tous ensemble, sur les lauriers conquis.

Maman chérie,

Je vous embrasse encore une fois à l’aide du papier, mais j’espère toujours pouvoir vous embrasser et vous serrer entre mes bras, ici chez nous, ou là-bas chez vous. Vous me manquez et je fais tout le temps des projets et j’espère à chaque fois que viendra le jour où je pourrai prendre le train pour Bucarest.[4] Mais jusqu’à présent je n’ai pas pu réaliser mon rêve. Je prie Rodica de te prendre sur ses genoux comme je le ferais et de t’embrasser à ma place. Votre, Mieluşon[5]

Maman chérie,

Il me semble que vous vous portiez mieux l’année passée, avec nous[6]; maintenant nous tous nous nous en souvenons et nous voudrions tellement vous prendre dans nos bras, sur nos genoux, vous faire jouer, vous embrasser. Ah! Nous ne vous avons jamais oubliée, mais maintenant nous pensons à vous et à Rodica, matin et soir, et nous essayons de vous imaginer, de vous embrasser en pensée, de vous consoler avec amour. S’il ne fallait pas vivre du jour au lendemain, pauvres, depuis longtemps on aurait éte ensemble et les soucis d’aujourd’hui auraient été balayés. Mais il n’en a pas été ainsi. J’aimerais beaucoup savoir que tu, vous, n’êtes pas courbées par les évènements, et avec la conviction qu’on est là pour vous recevoir comme on l’a fait l’année passée, avec amour - Rodica nous écrit que Paul travaille; je l’embrasse beaucoup sur ses joues; j’embrasse aussi Rodica qui, j’espère, a gardé sa force de toujours.

Et vous, maman, je vous serre dans mes bras et nous tous nous vous aimons beaucoup. Au Revoir, Mieluşon.

Au-delà des inquiétudes et des problèmes d’adaptation, dans ses lettres, et surtout dans celles de sa soeur, on découvre un thème grave que, à cause de la discrétion et de la pudeur de l’écrivain, nous serions tentés de négliger, tant nous sommes aveuglés par son activité intellectuelle: la pauvreté. Une pauvreté humiliante dans les premières années, puis décente, mais qui pratiquement ne le quittera jamais.

Au cours de l’année 1925, il écrit à Rodica:

“Je voudrais te tenir au courant de ce que je fais, mais qu’est-ce que je fais? J’attends, et je me rouille, et je me couvre de vert-de-gris, et je m’use. Les obstacles sont très grands (…) Bien sûr, je vais les surmonter, comme la goutte d’eau fait de la pierre. Mais il faut que je trouve l’endroit où je puisse traîner la pierre avec la force du torrent. Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être dans un an. La force d’une pierre ne réside pas en elle-même, mais dans la fronde qui la propulse.

La même année 1925, il écrivait:

“Nous avons déménagé ensemble au 19, Rue Monge. Nous avons deux chambres et une cuisine. Cela nous coûte 150 francs de moins que si on vivait séparément. Non qu’on soit dépensiers, mais démunis.

L’état d’épuisement physique de Fondane revient souvent dans ses lettres ou dans celles de sa soeur:

Lina:

“Mieluşon se sent mieux. Le médecin dit qu’il n’y a rien d’alarmant, mais qu’il nous faut de la patience. Nous patientons.

Păpuşu [7] et moi nous travaillons. (Moi, je fais les robes pour le film). Donc si on travaille plus ce mois, on aura moins d’inquiétudes matérielles.

Je vous embrasse de tout mon coeur, embrassez aussi Loşca[8] et dites-lui que je l’aime.”

Fondane:

Maman chérie

Je vous embrasse bien, bien fort et je vous prie de ne pas vous inquiéter à cause de ma maladie; je crois qu’elle est en voie de disparition. D’ailleurs mon médecin prétend qu’elle aurait pu être grave mais qu’elle ne l’est pas. J’aimerais tellement être avec vous et avec Rodica, que vienne le jour où on sera ensemble.

Votre fils, Mieluşon

Chère Rodica,

En revenant de Paris, Dorina[9] vous aura déjà raconté que je n’étais pas dans un excellent état; je souffrais à cause de mes yeux. Mais cela venait d’un état nerveux qui provenait d’un surmenage intellectuel, qui venait de., etc. Voilà donc pourquoi je suis à Arcachon où je prends une cure de repos. Une fois revenu à Paris, je pourrai m’occuper de mon livre: Trois Scénarios - ciné-poèmes - qui est sous presse et que vous recevrez dès qu’il sortira. Rodica, vous travaillez beaucoup encore? Vous me manquez beaucoup, et aussi maman, beaucoup, beaucoup. Je vous embrasse toutes les deux, Mieluşon (lettre du 29 janvier 1928)

La mort d’Armand Pascal époux de Lina, le 11 mars 1929, est perçue comme une terrible catastrophe pour la famille:

Fondane:

Chère Rodicuţ,

Cela aussi est arrivé. J’ai du mal à vous transmettre ma peine - mais qu’est-ce qu’on peut faire? J’aurais voulu pouvoir vous caresser, vous et maman, - à qui je n’ai pas donné beaucoup de joie jusqu’ aujourd’hui - et à qui nous offrons une nouvelle catastrophe. Vous savez pourtant que je suis auprès de Lina, comme j’ai été auprès de Păpuş, et que je l’aime et je l’aide et que je la soutiens comme je le peux - et dans le vide qui nous entoure on est deux à nous tenir la main pour ne pas tomber. Je suis à votre place, Rodica, et à votre place, maman, pour que Lina se soigne et qu’elle ne perde pas ses forces à cause de son désespoir. J’aurais voulu, Rodica, venir au pays pour organiser un festival[10] pour lui - et le voilà. Rodica, aime maman et ne la laisse pas désespérer. J’ai écrit à Franz[11]. Prépare maman qui l’a tant aimé. Je vous embrasse et vous embrasse beaucoup. (15 mars 1929)

Une nouvelle identité?

Si nous essayons de chercher les signes d’une évolution intérieure dans la correspondance avec la famille, nous nous heurtons à une première difficulté. A la différence des lettres d’adolescence, pleines de confidences et de projets littéraires enthousiastes, les lettres parisiennes sont très souvent hâtives, portant l’empreinte de difficultés de toute sorte, mais animées par le désir d’en cacher l’ampleur à la famille.

Un thème constant de cette correspondance qui constitue une source de perplexité pour nous, c’est le contraste entre l’aspect frondeur des affirmations sur le caractère de “colonie française” de la culture roumaine (voir la préface à Images et Livres de France) - ou son arrogante argumentation quant à la décision de quitter la Roumanie -, d’une part, et de l’autre, son vif désir d’être au courant de la vie intellectuelle et littéraire roumaine.

En effet, il conserve le désir de s’affirmer encore dans la vie culturelle de Roumanie, en particulier dans les revues d’avant-garde, d’être présent, d’être une présence, comme il l’a été jusqu’à son départ, dans une littérature qui “n’existe pas”.

En 1925, à Rodica:

“Je vais t’envoyer quelques francs pour m’acheter l’Anthologie de Pillat et Perpessicius, avec des poèmes, biographie et biblio. Je l’ai demandé en vain à Maxy[12] pendant une année. Je suis curieux de la voir.

Chère Rodica,

Je vous embrasse, vous et maman, et je vous prie de croire que j’ai fêté avec vous le 14 Novembre[13] et que j’aurais tellement voulu t’embrasser et embrasser maman. Toutes les deux, vous me manquez beaucoup.

Maman se plaint à cause de mon silence, et elle a raison, et moi aussi.

Rodica, je suis mal élevé et je te crée une obligation sans te le demander au préalable. J’ai écrit à Roll[14], qui dès à présent sera le secrétaire de “Integral”[15], de te donner à temps tout le matériel français à corriger. Pour que je puisse être tranquille, je te donne du travail. Quel méchant frère!

Ton, Mieluşon

Dans très peu de temps je vais sortir un petit volume de scénarios de cinéma[16]; je vais te l’envoyer.

Chère Rodica,

J’espère que tu as reçu un paquet de Titanic[17], deux livres avec dédicace: pour Vinea[18] et Philippide[19] et quatre cartes de visite. Prie Paul de les donner à Roll, Petre Manoliu[20], Lucian Boz[21], Cioculescu[22]. Et s’il y en a encore deux ou trois qui veulent le livre pour en parler, qu’ils m’écrivent en me donnant leurs adresses.

Vous embrasse et vous attends à Paris, Mieluşon

Chère Rodica,

J’ai reçu ta lettre et je suis très étonné de ce que tu m’écris, étonné que la “Culture Nationale” qui a été très gentille avec moi jusqu’à présent, me refuse une copie[23]. As-tu parlé avec le Dr. Rosetti?[24] Après tout ce que Minulescu[25] m’a écrit sur lui, je suis très étonné qu’il t’ait refusé l’autorisation de m’envoyer une copie. La copie que je t’avais prié de demander pour moi ne doit pas me servir à autre chose qu’à vérifier ce qui peut échapper au meilleur correcteur, cela veut dire le nombre de syllabes de chaque vers, et les erreurs que moi-même j’aurais faites dans le manuscrit. Toutefois, le contrat prévoit que ce n’est pas moi qui fais la correction à cause de la distance, mais il ne m’oblige pas du tout à ne pas changer le texte, et j’ai le droit de le faire par l’intermédiaire de mon correcteur autorisé. Malheureusement, je n’ai pas le temps nécessaire pour revoir le volume, car je suis trop pris par mon livre Rimbaud le voyou, qui sera édité par “Sans Pareil”[26].(18 mars 1930)

Lina à Rodica:

Loşcuţo,

j’espère que vous avez reçu le volume de Mieluşon[27]. Il est exposé dans toutes les vitrines et quelques librairies ont fait des vitrines avec sa photographie, une page de manuscrit et les livres de Rimbaud  [.]Quel bonheur pour nous de voir cela aussi! Mieluşon écrivain, il sera un grand écrivain français. Il reçoit chaque jour des lettres d’admiration. Avant-hier, une admirable lettre de Louis-Ferdinand Céline. Les éditeurs sont très contents de la réception du livre.

Cher Paul,

Suivant  tes indications j’ai écrit à Rosetti - ainsi qu’à Isaia Răcăciuni[28]. Suis de près les évènements et tiens-moi au courant.

Pourtant, je te demanderais une faveur: dans l’enveloppe, je t’envoie un article “L’histoire de Dacie” paru dans “Flacăra” quand Ion Minulescu était directeur, cela veut dire pendant sa courte réapparition au cours de l’année 1922. Comme tu vois, la fin, qui n’aurait pas dû être longue, manque complètement. Une courte visite dans une bibliothèque - à l‘Académie . - et tu pourrais me copier la fin - et m’envoyer tout d’urgence pour que je puisse l’introduire dans “Ferestre spre Europa” (Fenêtres vers l’Europe)[29] et l’insérer à temps si nécessaire. Est-ce que je peux compter sur ton courage et tes réflexes rapides?

N’oublie pas les promesses de [illisible], quand il te sera possible, envoie-moi les livres d’Eminescu, Caragiale et Creangă, dès que tu les auras.

Ton frère qui t’aime, Mieluşon  (1936 ou 1937)

Durant cette période Fondane entretient des relations suivies et intenses avec ses amis écrivains de Roumanie Il semble que Fondane ait ressenti un réel besoin de communiquer avec eux. Il convient d’établir une distinction entre les écrivains d’avant-garde des revues Unu et Integral et les autres, soit qu’il s’agisse d’un ami très proche comme Aderca, soit de ceux plus âgés, qui ont sympathisé avec lui. Ces derniers lui transmettent, plus directement ou plus allusivement, la conviction que sa décision de quitter le pays, pour faire une carrière littéraire en France, est une sorte de saut mortel, un geste irréfléchi, sans aucune chance de réussite. On peut présumer que le manque de confiance et le scepticisme de nombreux amis du pays ne lui facilitait guère sa propre lutte avec le doute et le découragement; toutefois c’est un défi que Fondane perçoit comme une provocation existentielle.

Les nouvelles de ses succès littéraires, envoyées surtout par Lina à la famille et aux amis, semblent vouloir démentir le scepticisme de ses confrères du pays.

Le premier voyage en Argentine, en 1929, le remplit d’espoir, de projets, ayant l’effet d’une drogue intellectuelle. L’éloignement de Paris, vers un “nouveau monde”, où il se présente comme messager de la culture européenne, voire française, a pour effet, justement, de fortifier son identité naissante, celle de penseur et d’écrivain français. Comme il l’écrit dans une lettre: “heureux d’agiter avec ma personne et ma pensée tant de monde.”

Dans une autre missive (1936), Lina raconte:

“Des succès moraux très grands. Une presse magnifique pour La Conscience, Rimbaud est épuisé. Des tractations pour un volume de poèmes[30]. Mais tout cela n’apporte pas d’argent”.

Un peu plus tard:

“La proposition pour l’Argentine est arrivée par télégramme il y a quatre jours et elle a été acceptée. J’attendais pour te l’annoncer que .la somme demandée par Mieluşon soit arrivée, sinon il ne peut pas partir. on est dans un état nerveux et dans une folie indescriptibles. Proprement malades. Tu comprendras les difficultés si je te dis que j’ai confectionné de ma main un costume pour Mieluşon (qui n’avait rien à se mettre sur le dos). Il lui faut un trousseau pour partir. Cette semaine j’ai dépensé tout l’argent que j’avais et je n’ai pas payé le loyer aujourd’hui.

Chère Rodica,

Encore une estafette qui part, encore une fois on parle, “non par la bouche, mais par une lettre - car vous êtes tellement loin de nous ”.[31] Pourtant ça va même de cette manière, et on a communié grâce au  saucisson de Lic, et grâce à tes nouvelles on vit et on se réjouit. Il est long le chemin par la forêt - disait la chanson - mais encore plus long celui de l’autre monde. Et tant qu’on est dans celui-ci, mangeons et réjouissons-nous en attendant les ciseaux divins qui raccourcissent l’agonie de l’espoir. Aujourd’hui c’est l’anniversaire d’Albert[32] et Ţoca[33] a eu pitié de nous et nous a sanctifié le ventre avec un mémorable festin - en dépit de la famine et de la malédiction du destin. Que Dieu la garde - et qu’il nous aide à bénir - avec du champagne ou de la tsuica, c’est pareil! - notre prochaine rencontre. Laquelle vient et viendra très prochainement. Amen. Vous embrasse l’âme (la tienne et celle de maman et celle de Paul) votre Benjamin,          

                                                                             Mieluşon     

Dans les années trente, les lettres de Fondane à la famille nous donnent la sensation de nous trouver à un carrefour de sa personnalité: Mieluşon écrit aux siens comme s’il était resté le même, pareil à celui que sa mère et sa petite soeur connaissent: très affectueux, tendre jusqu’au sentimentalisme, comme il sied dans une famille juive[34]. Il dévoile une double identité et un double tempérament, qui se reflète dans les styles tellement différents des lettres, selon qu’elles soient adressées à la famille ou aux amis français.


[1] Paul Daniel avait épousé en premières noces Rodica, la soeur cadette de Fondane, en 1935.

[2] Parmi les lettres de la période parisienne, certaines ont été publiées partiellement par Paul Daniel lui-même, dans la postface de l’édition Poezii (Poèmes), parue à Minerva en 1978, avec une introduction de Mircea Martin.   

[3] “  Un avangardist român la Paris”. De vorbă cu B. Fundoianu (Interviu de Sarina Cassvan, dans Strigăt întru eternitate, ed. Geo Serban (Bucarest), 1998, p. 144.

[4] Ce désir ne fut jamais réalisé.

[5] Surnom roumain de Fondane (petit agneau).

[6] C’est durant l’été 1935 que sa mère et sa soeur ainsi que Paul Daniel sont venus leur rendre visite à Paris.

[7] Surnom d’Armand Pascal, époux de Lina, acteur de théâtre et de cinéma.

[8] Surnom de Rodica.

[9] Dorina Radulescu, écrivain, cousine de Fondane.

[10] Fondane avait effectivement projeté de se rendre en Roumanie, ainsi qu’en témoigne une lettre à Germaine Dulac publiée par Eric Freedman dans le Cahier B.F. no1.

[11] Personnage non identifié.

[12]M.H. Maxy: peintre, co-fondateur de la revue Integral.

[13] Jour anniversaire de Fondane.

[14] Stéphane Roll: poète lié d’amité à Fondane.

[15] Fondane était le correspondant parisien de cette revue d’avant-garde de Bucarest.

[16] Il s’agit des Trois Scenarii, publié en 1928.

[17] Recueil de poèmes publié en 1937.

[18] Ion Vinea, écrivain d’avant-garde lié à Fondane.

[19] Alexandru A. Philippide, poète lié d’amitié à Fondane depuis l’adolescence.

[20] Ecrivain.

[21] Critique littéraire.

[22] Serban Cioculescu, critique littéraire.

[23] Il s’agit des épreuves de son recueil de poèmes roumains: Privelisti publié à Bucarest 

     en 1930.

[24] Alexandru Rosetti: linguiste, directeur des éditions Cultura Nationala.

[25] Ion Minulescu, poète à qui Fondane a dédié Privelisti.

[26] Rimbaud le voyou ne sera pas publié au Sans Pareil. Après avoir été refusé par Gallimard, il sera remanié et publié chez Denoël en 1933.

[27] Il s’agit de Rimbaud le voyou (Denoël, 1933).

[28] Ecrivain et éditeur.

[29] Fondane avait projeté de réunir en volume sous ce titre (que l’on voit déjà apparaître en 1922 dans ses publications en revue), comme il l’avait fait pour Images et Livres de France, un certain nombre d’articles publiés dans les revues roumaines.Voir lettre à Aderca du 25 janvier 1937 publiée dans le Cahier B. F.no 4.

[30] Probablement Titanic qui paraîtra en 1937.

[31] Citation d’un vers de Eminescu en style populaire.

[32] Albert Marie-Olive, compagnon de Lina.

[33] Surnom de Lina.

[34] “A-t-on idée de s’aimer comme ça! Mais il paraît que, pour l’amour, vous êtes une famille de fous…des fous sympathiques, s’entend…la preuve c’est que moi-même, je ne m’y sens pas trop mal”, écrit Geneviève à Rodica.