SOCIÉTÉ D'ÉTUDES BENJAMIN FONDANE

Dialogues N° 25

Voix poétiques Rimbaud, Baudelaire, Apollinaire

Monique Jutrin

Mes voix…ô sources claires ! i

Multiples, les voix qui résonnent dans l’oeuvre poétique de Fondane, incorporées à sa voix propre. À côté de celles, dominantes, de Rimbaud, de Baudelaire, d’Apollinaire, l’on reconnaît, parmi d’autres, celles de Mallarmé ou d’Eminescu.ii Choeur polyphonique où l’on perçoit également, emmêlées aux voix des poètes, celles de certains philosophes, en particulier de Nietzsche, de Kierkegaard et de Chestov. Mémorisées par le coeur et par le corps, elles finissent par nourrir la substance de son chant.

Ces voix sont des réminiscences longuement ruminées. Non point des citations, mais des signes de connivence aux formes diverses : séquences syntaxiques, interjections, injonctions, rimes, éléments souvent ténus, mais identifiables. J’emprunte à Baudelaire ces métaphores qui évoquent ce que j’entends par voix : écho redit par mille labyrinthes, cri répété par mille sentinelles, appel de chasseurs perdus dans les grands bois, ardent sanglot qui roule d’âge en âge. Vous aurez reconnu les derniers quatrains du poème «Les phares».iii

Rimbaud : voix inimitable

Déjà en 1929, dans sa préface à Paysages, Fondane écrivait : « Avec Baudelaire et Rimbaud seuls pointait une lueur de vérité »iv, ajoutant : « […] dans la nuit j’ai commencé à crier sans mots », en écho à « Mauvais sang » : « Plus de mots. J’ensevelis les morts dans mon ventre.»

Le sujet étant vaste, je m’arrêterai surtout à «Voix de l’Esprit », un sonnet inséré dans L’ Exode.v Rappelons qu’à l’époque où Fondane, plongé dans la Saison en enfer, travaille à Rimbaud le voyou, il rédige la première version de L’Exode. Aussi n’est-on pas surpris de trouver, dans un sonnet qui y figure dès 1932, intitulé«Voix de l’Esprit», ces deux vers qui ouvrent le deuxième quatrain:

Ce n’est, inimitable, qu’une voix
qui roule de mes reins jusqu’à ma tête

Cette voix inimitable, nous la reconnaissons : elle appartient à l’auteur d’Une saison en enfer. Car c’est véritablement des reins à la têtevi, des entrailles au cerveau, qu’elle pénétra en lui : tel un dybbouk, elle scande le sonnet tout entier. « Voix inimitable, à quoi bon l’imiter ? N’est-elle pas inimitable ? » lit-on dans le chapitre XX de Rimbaud le voyou. Et pourtant, ne la retrouve-t-on pas dans L’Exode , texte que, dans sa postface, Fondane définit comme « un poème dramatique à plusieurs voix » ?vii

La voix de Rimbaud est celle d’une révolte inassouvie, irrésignée, d’un combat spirituel où s’affrontent deux forces. Et Fondane de s’approprier cette forme de dialogue brouillé pour crier sa propre révolte :

Arrête-toi ! Qui parle ? Suis-je bête !
C’était, je m’en souviens, c’était la joie

ou encore :

Je veux dormir. Qui crie ? Est-ce moi ?
Une lumière gicle – sang ou soie ?

et :

Est-ce le plat démon ? Une ombre passe,

Qui parle ? Qui crie ? Est-ce Rimbaud ? Est-ce Fondane qui venait de vivre la même expérience que Rimbaud, avait failli abandonner la poésie, et comme lui était hanté par la question de la Foi ? Dans le chapitre XV de Rimbaud le voyou, nous lisons :

Dans la forêt inextricable de la Saison en enfer […] on n’entend que deux voix, mais pas l’une
après l’autre ; elles sont surimpressionnées l’une sur l’autre […]. C’est au moment où il
prononce :«J’attends Dieu avec gourmandise»que Rimbaud s’écrie :«Horreur de ma
bêtise !»[…]. Il n’y a là contradiction logique que pour les faibles d’esprit.

Dans «Voix de l’Esprit », Fondane procède de la même façon, de sorte que l’on peut considérer ce sonnet comme une quintessence de la Saison tout entière, depuis le « Prologue » jusqu’à « Adieu ». Le premier quatrain : C’était, je m’en souviens, c’était la fête, répond à : « Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin », et le dernier tercet : et pas un fleuve où coucher ma joue, répond à :« Mais pas une main amie ! Et où puiser le secours ?»

Et pourtant, un ultime rebond annonce une victoire prochaine : Délices fortes que le temps renoue, vers qui renvoie à :« Recouvrons tous les influx de vigueur et de tendresse réelle».

Ainsi, nous découvrons, à l’intérieur du poème, à la fois un dialogue avec le dybbouk et avec la Saison tout entière.

Si la voix de Rimbaud retentit encore ailleurs dans L’Exode, on la retrouve aussi dans Ulysse :

J’ai appelé sur moi l’orage, le naufrage,
j’ai crié : Nom de dieu, j’ai frappé viii

ou encore :

et l’affreuse nouvelle / qu’on meurt sur les saisonsix

Des réminiscences de certains poèmes comme «Comédie de la soif »et «Fêtes de la faim »dans Titanic : Si je bois où boivent x, du « Bateau ivre » dans Ulysse :

ces navires qui partent leur chevelure au vent
qui rentrent vieillis et décrépits pareils à des infirmes xi

ou :

vieux canots amarrés aux pontons pourrissants, xii

Notons la répétition de ce cri exaspéré : assez ! xiii rappelant celui de Rimbaud dans la Saison.

Sans oublier cet écho de l’«Adieu» de la Saison dans Au Temps du poème :

Une fin du monde absolument MODERNExiv

Si cette voix exerce une telle emprise, c’est qu’elle vise autre chose, au-delà de l’expérience poétique : « Il est un pont entre nous et l’autre chose », lit-on dans le chapitre VI de Rimbaud le voyou,xv que Fondane avait ajouté au volume durant la guerre en vue d’une nouvelle édition. Mais déjà dans la version de 1933, Fondane désignait Rimbaud comme un « tempérament métaphysique » qui a soif de transcendant, animé par ce double mouvement de « gourmandise et d’horreur » de Dieu. À travers Rimbaud, Fondane vise un poète exigeant de la poésie le pouvoir de changer le monde par son cri. Pour Fondane, tout comme pour Rimbaud, la poésie est un acte, ce qui explique la présence d’un dicours performatif qui instaure une réalité nouvelle par le seul fait de son énonciation.

Parmi les voix philosophiques qui hantent Fondane, retenons celle de Kierkegaard, découvert à la même époque, où retentit le duel entre le chevalier de la Foi et celui de la Résignation. Dans une note de Rimbaud le voyou, Fondane situe Rimbaud dans la crise de la culture occidentale, entre Kierkegaard et Dostoïevski.xvi Il le qualifie de philosophe malgré lui, premier critique du christianisme dans une perspective existentielle.xvii Rappelons que Rimbaud le voyou est dédié à Léon Chestov, dont il adopte la conception de l’homme tragique, pour qui il n’existe point de conciliation entre les contradictions de l’existence.

Baudelaire : voix du gouffre et de l’irréparable

Baudelaire est le poète que Fondane mentionna le plus souvent dans ses écrits. Après avoir traduit un certain nombre de ses poèmes en roumain, il lui consacra en 1922 un chapitre dans Images et livres de France où il affirmait que ce corrupteur des sensibilités avait marqué les lecteurs au fer rouge. Vingt ans plus tard, durant les années de guerre, Fondane travaillait sans relâche à Baudelaire et l’expérience du gouffre. Et, grâce au témoignage de certains rescapés, nous savons qu’à Auschwitz il disait inlassablement Les Fleurs du mal.

Si, au premier abord, il n’est pas toujours aisé de distinguer nettement la voix de Baudelaire, nous finissons par la percevoir, à force de réécoute.xviii C’est dans les derniers poèmes de Fondane qu’elle s’impose le plus fortement. N’avait-il pas affirmé dès 1921 que Baudelaire « nous conduit en wagonnet là où la lumière prend fin, où l’air se raréfie, où le jour devient nuit »? Nous en trouvons surtout les traces dans les derniers remaniements d’Ulysse, ainsi que dans Au Temps du poème : ils s’inscrivent sous le signe de la mélancolie, de l’angoisse, du vide. Le poète de l’irrésignation lutte pour ne point s’abandonner à la chanson de l’homme qui renonce, ainsi qu’en témoigne parmi d’autres la séquence XXX d’Ulysse : Et puisque la tempête m’y jette, c’est une île. Relisons certains vers :

vieux cheval de retour, viande de boucherie,
esprit vaincu ! Le creux s’est emparé du fruit !
[…] son, à peine lourd du vide qu’il dénonce,
tais-toi, tais-toi chanson de l’homme qui renonce !

Relisons à présent«Le goût du néant»:

[…]Couche-toi sans pudeur,
vieux cheval dont le pied à chaque obstacle butte.
Résigne-toi, mon coeur ; dors ton sommeil de brute.
Esprit vaincu, fourbu ![…]

Revenons à cette métaphore étonnante : Le creux s’est emparé du fruit ! Les brouillons nous révèlent que de longs tâtonnements ont fini par y aboutir, ainsi que le confirme Agnès Lhermitte.xix Cette image condense en elle les chapitres XXVIII et XXIX de Baudelaire et l’expérience du gouffre. En effet, ces chapitres sont centrés sur l’Ennui, le vide, l’absence de Foi désignée comme une«cosse vide».

Si l’on retrouve chez les deux poètes un même dialogue avec leur ombre ou leur esprit, il y a dans Ulysse un refus de s’abandonner au désespoir , intimant le silence à la voix qui serait tentée de renoncer. N’espère-t-il pas remailler l’irréparable ?xx Toutefois Fondane reprend certaines figures de la mélancolie chères à Baudelaire, comme cet Ovide évoqué dans Élégies, ainsi que la rengaine du vide : Qu’ai-je fait pour garder ce long écho du vide ? xxi Même expérience de l’angoisse, de la perte irréparable.xxii

Soulignons que de nombreux échos des Fleurs du mal apparaissant dans les brouillons ont disparu dans la dernière version, comme nous le révèle l’étude d’Agnès Lhermitte. Comment l’expliquer ? En février 1941, rentré à Paris, Fondane commence aussitôt à remanier Ulysse, tout en entamant la rédaction de Baudelaire et l’expérience du gouffre. Sa relecture des Fleurs du mal va de pair avec la récriture d’Ulysse, de sorte que certains poèmes de Baudelaire ont pu lui servir de déclencheur. C’est ainsi que la voix de Fondane se superpose parfois en contrepoint à celle de Baudelaire. Ensuite, progressivement, Fondane effaça ces traces trop visibles pour faire place à sa propre voix, mais celle de son prédecesseur résonne encore, assourdie.

Enfin, je m’attarderai sur un écho intertextuel profondément dissimulé, enfoui dans les brouillons de la neuvième séquence d’Ulysse. Cette séquence, la plus longue, est l’une de celles qui ont été le plus souvent récrites. Il en existe des dizaines de brouillonsxxiii. Alors que la version de 1933 restait énigmatique et allusive, les premiers brouillons des remaniements de 1941 sont bien plus explicites. À partir de l’évocation d’un groupe d’émigrants s’embarquant à Marseille, il s’agit d’une méditation sur la tragédie du peuple juif. Quatre couches mémorielles se superposent: le souvenir des pogroms de Kichinev en 1905, celui de l’embarquement des émigrants à Marseille en 1929, puis en 1936, et enfin les sinistres pogroms de Bucarest et de Jassy en 1941, anticipant la barbarie de la Shoah. À ces quatre couches temporelles s’ajoute une réminiscence poétique : celle du« Cygne» de Baudelaire dont la trame est présente dans les premiers brouillons pour s’effacer presque entièrement dans les versions suivantes.

À la vue des émigrants juifs s’embarquant sur le Mendoza, surgit un lointain souvenir d’enfance :

Est-ce à vous ou à d’autres que je pense,
pendant qu’autour des mâts soudain, comme des pois,
vous grimpez, accrochant vos frêles existences
à l’enfant que je fus ?

Nous reconnaisssons cette dichotomie entre voir et voir en esprit sur laquelle s’ouvre « Le Cygne » : Andromaque, je pense à vous ! s’écrie l’auteur des Fleurs du mal avant de superposer l’image d’Andromaque, celle d’un cygne et celles d’autres exilés. Revenons au brouillon de Fondane :

Je vous ai vus, j’ai voyagé avec vous dans le train.
Émigrants d’autrefois, c’est à vous que je pense.

Mais alors que ce brouillon de 1941 était scandé par les anaphores du «Cygne », par la répétition du verbe penser à, les versions suivantes ne reprennent pas ces anaphores. Le verbe penser à n’est repris qu’à deux reprises, furtivement, dans les passages relatifs à la figure du père :

il parle à Dieu, mais il pense au pogrom,
et :Tu penses à ton jeune garçon, […]

Ainsi, ce lointain souvenir d’enfance rejoint dans un même souffle le long cri du cor entendu dans le dernier vers du Cygne : Un vieux Souvenir sonne à plein souffle du cor !

Apollinaire : l’enchanteur

Le chant d’Apollinaire accompagna Fondane tout au long de sa création poétique.xxiv «Exercice de français», son premier poème publié en français, est déjà placé sous le parrainage d’Apollinaire par son évocation de «Zone» : Ce soir je te traverse en étranger, Auteuil !/Des affiches, le long des murs s’arrachent l’oeil […] /Soleil ! sirène des métros, des ponts de fer. xxv Pour chanter la ville tentaculaire dans Titanic, c’est encore Apollinaire qui lui prête sa voix : Vers midi les sirènes d’usine jettent leur chant de coq.xxvi Apparaissent aussi les figures des émigrants, des Juifs, des prostituées. Un tableau de Juifs immobiles rappelle celui de «Zone» : Vous rêvez des ponts de troisième où des juifs chassieuxxxviiUne même interrogation sur l’identité hante les deux poètes : Et je pense à l’effroi de ma propre existence/à la fuite éperdue qui me ramène à moi.xxviii

Fondane fut mobilisé durant la drôle de guerre à Saint-Assise. En février 1940, à vingt degrés sous zéro, il tentait de reconstituer de mémoire les quintils de «La Chanson du Mal-Aimé». Peut-on imaginer, pour chauffer un coeur plus glacé/Que les quarante de Sébaste, chauffage plus ingénieux ? C’est le journaliste Antoine Nicolaï, infirmier dans le même régiment, qui s’en souvint plus tard et nous en laissa un témoignage.xxix

Cette«Chanson du Mal-Aimé», Fondane se l’est souvent fredonnée, nous en retrouvons la trace :

Ulysse : N’avons-nous pas assez navigué dans la poissse.xxx

Titanic : Avons-nous assez soupesé de nos mains.[…]
Assez crié d’amour et de mort xxxi

Au Temps du poème : avons-nous assez avancé dans l’apparencexxxii

Ces anaphores scandent le chant pour se transformer en rengaine.

Dans un des derniers poèmes (1944), résonne l’écho d’une rime empruntée à«Marie»:

Ah ! Dieu ! que n’ai-je
su garder dans mon coeur un peu de cette neige ! xxxiii

Fondane n’a pas consacré d’ouvrage à Apollinaire, mais il le cite volontiers dans ses écrits. Calligrammes a nourri ses réflexions sur sa propre poétique. Ainsi, lorsque la revue Fontaine publia en 1940 une enquête sur la poésie de guerre,xxxiv Fondane ne manqua pas de citer Calligrammes : «L’on ne peut faire de la poésie avec une matière brute, vivante, actuelle» , affirmait-il. Toutefois Apollinaire semble constituer une exception «grâce à sa faculté étrange de passéiser le présent». Et de rappeler l’incompréhension d’Aragon, son étonnement devant ce cri : Ah ! dieu que la guerre est jolie.xxxv Et d’ajouter :

«Il faut une étrange faculté de passéisser (pardonnez le mot) instantanément le présent pour aboutir à Apollinaire.»

Dans sa préface de 1941 au Mal des fantômes, Fondane affirmera que le lecteur pourra croire que le poète a puisé sa poésie à même le vécu imminent – comme si cela était possible.xxxviLa même année, pour évoquer les sanglants pogroms de juin 1941 à Jassy, il usera de cette même faculté de passéisation dans la «Berceuse de l’émigrant», où des quintils mélodieux alternent avec des quatrains pour dissimuler une réalité atroce.xxxvii

Rappelons aussi que l’esthétique d’Ulysse, formulée dans le chapitre XXXII de Baudelaire et l’expérience du gouffre s’appuie sur Calligrammes. Achoppant à la question : comment concilier des exigences en apparence contradictoires, celle de l’activité poétique conçue comme liberté totale avec l’exigence d’une technique ? Comment apparier trouvaille et travail ? C’est ici que se situe un long passage relatif à Apollinaire :

Mais la poésie supporte aussi une esthétique du risque poétique, telle celle d’Apollinaire qui recule
les frontières de nos moyens, en déplaçant la zone des satisfactions qu’elle donne, dans un
royaume plus subtil où se joue, à la place des certitudes durement gagnées, une espèce de loi de
l’indétermination. Tout le monde connaît cette esthétique, soulignée par les vers connus :
Perdre
Mais perdre vraiment
Pour laisser place à la trouvaille xxxviii

Il est certain qu’Apollinaire à son tour, a payé de grands déchets et de multiples échecs son audace aventureuse ; il n’est pas moins certain que c’est à ses échecs qu’il doit ses trouvailles authentiques.

Qu’elles servent d’enclencheur ou d’accompagnement, jamais ces voix n’étouffent celle de Benjamin Fondane. Tout au long, c’est bien sa voix à lui qui retentit, inimitable.



Titanic, « Le poète et son ombre », p.144. Dans le Mal des fantômes, Verdier, 2006. Désormais : MF.

ii Voir Gisèle Vanhese, Dialogues au bord du gouffre, Rubbettino, 2018, ainsi que de nombreux articles dans nos Cahiers.

iii Parmi les critiques qui se sont intéressés à la voix poétique, citons Christine Planté («Voix du Mal», Les Fleurs du mal,

Colloque de la Sorbonne, Presses de l’Université de Paris-Sorbonne, 2003, p.182-83). Elle distingue«la voix comme réalité phonique et pratique d’une diction, la voix comme métaphore d’une singularité entre toutes reconnaissable, ou encore comme équivalent du sujet tramé de voix». Signalons aussi les réflexions de Dominique Rabaté dans Poétiques de la voix, qui évoque la singulière dynamique d’une unité plurielle ( Corti, 1999, p.7).

iv Paysages, Le Temps qu’il fait, 2019, p.24-25. Traduction d’Odile Serre.

MF, p. 167.

vi Les reins sont considérés dans la Bible comme le siège des émotions, de l’affectivité.

vii Signalons l’analyse d’Agnès Lhermitte qui avait bien reconnu le substrat et la voix de Rimbaud dans ce sonnet : «Toute une technique obscure», Cahiers Benjamin Fondane, N016,p.49-72.

viii MF, p.44.

ix  MF, p.68.

x  MF,p.135.

xi  MF,p. 21-22.

xii MF, p.23.

xiii MF, p.31.

xiv MF, p.258.

xv Rimbaud le voyou, Denoël, 1933, p.189.

xvi  Op.cit.,p.236-37.

xvii  Texte griffonné dans une page de garde d’un exemplaire de l’édition Denoël en voie de remaniement. Il s’git d’une note qui devait figurer dans le chapitre V. Voir à ce sujet l’article de M. Jutrin sur la genèse du texte dans le Cahier Benjamin Fondane, N0 9, p.7-19.

xviii  Cahier Benjamin Fondane, N0 21, p.118-19. Agnès Lhermitte avait bien décelé dans Titanic la fraternité existant entre les deux poètes à l’égard des« éclopés de la vie».

xix «Feuilleté d’ Ithaque» dans ce cahier.

xx  MF, p.66.

xxi  MF, p.217.

xxii  Dans le chapitre XIX de Baudelaire et l’expérience du gouffre, Fondane mentionne des catégories nouvelles, nées de questions sans réponse qui apparaissent dans Les Fleurs du mal : elles se nomment l’Irréparable, l’Irrémédiable, l’Irrémissible. Catégories désespérées, elles inaugurent une métaphysique du singulier, qui s’oppose aux impératifs de la Nécessité et de l’Impossible. Parmi les poèmes des Fleurs du mal le plus souvent cités :«Obsession»,«Spleen»,«Le goût du néant»,«La destruction», «L’irrémédiable». Ils débouchent sur l’expérience du vide, de l’angoissse, d’un esprit vaincu. Voir à ce sujet l’article de Jean Starobinski : «Les rimes du vide», Les Fleurs du mal, Colloque de la Sorbonne , Presses de l’Université de Paris-Sorbonne, 2003, p.269-280.

xxiii Archives de Michel Carassou, de Monique Jutrin et de la Bibliothèque Doucet.

xxiv Voir : M. Jutrin , «Présence d’Apollinaire dans l’oeuvre de Benjamin Fondane», Que vlo-ve?N024, octobre 1987.

xxv Contimporanul, 28 mai 1925.

xxvi MF, p.121.

xxvii MF, p.113.

xxviii  MF, p.159.

xxix Antoine Nicolaï, «Image de Benjamin Fondane», Les Lettres françaises, 22 février 1946.

xxx MF, p.22.

xxxi MF, p.138.

xxxii MF, p.252.

xxxiii MF, p.225.

xxxiv Fontaine, avril-mai 1940. Article reproduit dans : Benjamin Fondane entre litterature et philosophie, Parole et Silence, 2015,

p.161-165.

xxxv «L’adieu du cavalier», Gallimard, Collection Poésie, 1966, p. 117.

xxxvi Manuscrit 70-72 conservé à la Bibliothèque Doucet, reproduit dans MF, p.261.

xxxvii Voir : M Jutrin, «Passéisser l’actualité», Cahiers Benjamin Fondane, N020, p.91.

xxxviii «Toujours», Gallimard, Collection Poésie,1966, p.100.